Aux prises avec le réel de la mort : la passion de l'ignorance
Numéro 29 - Revue annuelle
Avec la participation de
Laurent BALLERY,
Verra BESSET,
Françoise COSSON,
Léandro DE LAJONQUIERE
Céline DEVALOIS,
Laetitia DUCHATELLE-BAÏETTO,
Serge GRANIER DE CASSAGNAC,
Alain GUERIN,
Roque HERNANDEZ,
Anna KONRAD,
Robert LEVY,
Charles MARCELLESI,
Lola MONLEON,
Sylvie MULLER-MOSSE,
Marie-France OSTERERO,
Gilbert POLETTI,
Marcel ROCKWELL,
Radjou SOUNDARAMOURTY,
Jean-Jacques VALENTIN,
Joelle WIZMAN PELTA,
Philippe WOLOSZKO
Voir plus [+]
Lacan a mis en relation les concepts freudiens du refoulement, de la condensation et de la dénégation avec les trois passions de l'être que ce sont l’amour et sa métaphore, la haine et sa volonté de néantisation et l’ignorance pour n’en rien vouloir savoir et continuer à jouir.
Ainsi aux côtés de la haine et de l’amour, il y a l’ignorance : triptyque passionnel dans lequel le sujet se réalise. Mais que réalise-t-il si ce n’est l'écart avec son propre inconscient ?
La passion de l'ignorance renvoie donc le sujet à un "ne rien vouloir savoir". La pandémie de la Covid 19 n’a-t-elle pas mis en exergue cette passion alors que, le réel de la mort venait frappe chacun aux portes de son propre inconscient ?
Il s'agit dès lors de croire qu'il y a quelque chose là où il n'y a rien. C'est la question du semblant, du déni ou du délire qui est posée ici ou bien aussi celle du recours à un dogme religieux, croire qu'il y a du tout, que la religion ou la science peut tout expliquer (ce qui a été mis en échec lors de la pandémie).
L’analyste quant à lui doit être animé d’une « docte ignorance », afin de soutenir la capacité du sujet à rencontrer son propre savoir inconscient, c'est même un principe d'ouverture au transfert.
Dans la revue
Analyse freudienne presse