De quoi les psychanalystes devraient-ils avoir honte ?
Numéro 41 - Revue semestrielle
Avec la participation de
Jean-Pierre CLÉRO,
Claudie FRANGNE,
Béatrice GAILLARD,
Gérard GUILLERAULT
Catherine GUMUSCHIAN,
Francis HOFSTEIN,
Jean-Marie JADIN,
Guy LE GAUFEY,
Séverine MATHELIN,
Sylvain MAUBRUN,
Dorothée MURARO,
Albert NGUYEN,
Stéphane SANCHEZ,
Dominique SIMMONEY,
Jean-Louis SOUS,
Sylvie SéSé-LEGER,
Simone WIENER
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Qu’on le veuille ou non, l’opinion stigmatise la honte. Indice d’une parole muselée et signe de faiblesse, la honte et son corrélat de culpabilité embarrassent ou inhibent
quand, dit-on, la parole doit se libérer. Cette parole qu’on veut éhontée fait feu de tout bois sur la place publique. Elle va du commentaire intempestif au témoignage en
passant par la dénonciation. Est-elle alors la bonne nouvelle qui annonce l’émancipation exigible de nos sociétés démocratiques ? Lacan, justement, à rebours de la clameur
contemporaine, ne condamnait pas la honte. Il en fit même un éloge appuyé quand, dans L’envers de la psychanalyse, il l’opposait au pire, soit à l’impudence, et espérait que si les gens se pressaient aussi nombreux à son séminaire, c’est qu’il parvenait encore un peu à leur faire honte !
Dans la revue
Essaim