La psychanalyse, en tant que théorie du désir, n’a pas fini de nous renseigner sur la force silencieuse des ravages psychiques d’un temps où le « désir indestructible » se heurte à un grand déficit des moyens fournis par le corps.
L’auteur décrit et questionne le rapport du sujet âgé aux pertes, aux modifications, voire aux dérèglements, qui affectent les êtres lors de leur dernière étape, expérience difficile que chacun parcourt seul avec les ressources que lui offre son esprit. Dans un langage accessible qui ne cède en rien à la rigueur nécessaire, l’auteur s’adresse au plus grand nombre : plus que jamais en ces temps où la mémoire se perd, le rapport à la vieillesse doit être remis en question.
La vieillesse n’est pas une maladie mais un temps de la vie, comme le souligne le professeur Lucien Israël dans la préface qu’il écrivit en 1988 pour la première édition du présent ouvrage. À cette époque, mais aujourd’hui encore, l’approche que l’auteur a choisie n’est pas courante, car si la théorie psychanalytique était une référence habituelle pour éclairer l’enfance, elle ne l’est pas encore pour saisir la détresse souvent muette des vieillards.
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