Le désir : vivre au-dessus de ses moyens psychiques
Numéro 15 - Revue annuelle
Avec la participation de
Marie-Claude BAIETTO,
Mercedes BAUDES DE MORESCO,
Bernard BREMOND,
Pierrick BRIENT
Martine CHALCHAT-BONAMY,
Catherine DELARUE,
Anna KONRAD,
Jean-Jacques LECONTE,
Robert LEVY,
Michèla MARZANO,
Pierre SOREL,
Isidoro VEGH
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C’est le désir qui fait loi pour le sujet de l’inconscient : divisé, il ex-siste, hors des limites imposées ou acceptées auxquelles se plient les membres du groupe ou de la société. En ce sens, le désir fait objection aussi bien à tout altruisme qu’aux lois de la cité. Le désir ferait-il limite à la jouissance ? Pourtant, le complexe d’Œdipe fixe son cadre : pas de désir qui ne soit articulé à la loi. Le langage en ordonne la structure : le besoin se dénature à passer par les défilés de la demande, et le désir s’en trouve causé par un objet depuis toujours déjà perdu. C’est l’insistance de la relation du sujet à l’objet perdu qui permet le désir ; d’où, l’angoisse plutôt que le bonheur à l’approche de cet objet cause. Rencontré dans l’expérience analytique, il ne saurait se confondre ni à l’insatisfaction hystérique, ni à l’impossibilité obsessionnelle, ni à l’angoisse phobique. En ce sens le désir, dès son origine, est contrarié.
Dans la revue
Analyse freudienne presse