Nicolas DA SILVA, Pascale MOLINIER
Avec la participation de Mathilda AUDASSO, Sophie BEROUD, Jacques BINEAU, Vincent BOMPARD, Elise BOURGEOIS-GUERIN, Jean Yves BRIARD, Hélène BORIE-BONNET, Damien COLLARD, Sandrine CORTESSIS, Simon COTTIN-MARX, Amelie DESCHENAUX, Claire DOZ, Jean-Pierre DURIF-VAREMBONT, Florence GIUST-DESPRAIRIES, Sophie HAMISULTANE, Fabien HILDWEIN, Florence IHADDADENE, Alexis JEAMET, Audrey LAMOTHE-LACHAINE, Jean-Louis LAVILLE, Lucie LEPOUTRE, Danièle LINHART, Claire LYKE, Sophie MERCIER-MILLOT, Hélène Yvonne MEYNAUD, Keren MOREIRA DE ALCÂNTARA, Camille MOREL, Annick OHAYON, Nathalie PANTALEON, Sébastien POULAIN, Jean-Luc PRADES, Cécile ROUSSEAU
Travail militant, travail associatif, travail syndical, pair-aidance, stages non rémunérés, les formes du travail bénévole sont nombreuses et concernent des populations variées, le bénévolat venant scander des itinéraires de chômeurs, retraités, étudiants, salariés mais aussi de personnes concernées par une maladie chronique ou un stigmate, ou encore de salariés venant chercher du sens dans une autre activité que celle pour laquelle ils ou elles sont rémunérées. Le travail bénévole est ainsi sur le fil du rasoir entre la gratuité du don, l’autonomie militante, les marges de créativité autorisées, d’un côté ; l’instrumentalisation et l’exploitation des « bonnes volontés » au détriment de la qualité des emplois, de l’autre.
Le bénévolat donne à voir les contradictions du travail dans un univers capitaliste : payer, c’est marchandiser (les affects, l’engagement citoyen…), et ne pas payer, c’est exploiter. Mais si la simple recherche de maximisation du profit monétaire n’explique pas la motivation bénévole, ce sont donc des idéaux, des valeurs, mais également la recherche d’un plaisir ou d’une satisfaction, voire un intérêt secondaire qui orientent l’engagement dans le travail.
Dans une approche pluridisciplinaire, sont présentées des analyses qui problématisent les tensions caractéristiques du travail non rémunéré, dans ses dimensions psychiques, sociales ou économiques mais aussi anthropologiques ou historiques.