Véronique LEFEBVRE DES NOETTES
Préface de Didier SICARD
Quoi de plus tragique que la maladie d’Alzheimer ? Maladie de la mémoire, elle engage et altère l’être, le sens du chez-soi, le langage et la communication, le jugement et le raisonnement, et mobilise des enjeux de reconnaissance de soi et des autres. Pourtant, la maladie d’Alzheimer n’efface pas tout d’une vie ! Face aux désastres humains qu’elle provoque sur les malades mais aussi sur les proches et la société, l’auteur défend une éthique du soin incarnée. Elle montre que l’esprit des de-mens est toujours là, qu’il se manifeste par la persistance, la permanence d’une intelligence souterraine affective et émotionnelle archaïque encore mobilisable.
Partant d’une riche et longue expérience de terrain, ce livre fait dialoguer les patients, les notions philosophiques et les questionnements éthiques, dans le souci d’aider les soignants et les proches à partager, dans l’ici et maintenant, les moments clefs qui jalonnent l’évolution et l’accompagnement des malades d’Alzheimer, de la première consultation mémoire à l’entrée en institution et la fin de vie.