"Un sentier, c'est une patience qui ne cicatrise pas - la patience des fauves."
C'est par cette phrase que la poète-marcheuse-artiste visuelle qu'est Sandrine Cnudde encadre le contenu en apparence disparate de son livre, à la fois journal illustré de résidence d'écriture en territoire rural (lozérien), recueil de poèmes-"instantanés de vécu", et tentative de cartographie des expériences de l'écrit.
En apparence seulement, car par sa forme mixte, précisément, cet "essai de géopoésie subjective" offre une perspective originale sur le processus créatif de cette poète préoccupée de borner un territoire des sens et de la géographie, où le paysage intérieur fait écho aux paysages traversés, aux personnes rencontrées.