À partir d’expériences croisées de chercheur.e.s et professionnel.les, cet ouvrage propose une réflexion sur les sensibilités à la radicalisation et à sa prévention dans ses aspects pratiques et théoriques.
La radicalisation est un sujet sensible. La récurrence de cette affirmation au détour de conversations professionnelles, académiques ou personnelles montre que ce phénomène mal défini éveille des affects particulièrement intenses, génère des positionnements souvent contradictoires, révèle des tensions. Il motive des évitements, des précautions de langage et invoque des implicites nombreux sur la religion, la jeunesse, la culture, la démocratie.
Pourquoi un tel trouble ? La crainte de la violence ? La difficulté à travailler sur des questions politiques ou religieuses ? Le poids de la responsabilité face à l’incertain ?
Rassemblant chercheurs et professionnels engagés dans différents secteurs concernés par ces problématiques (État, collectivités locales, psychiatrie, PJJ, milieu pénitentiaire, travail social, Éducation nationale, milieu associatif), cet ouvrage dresse un état des lieux des expériences de la prévention de la radicalisation. S’intéressant particulièrement aux manières de travailler et d’éprouver dans ces domaines qui bousculent les acteurs sur le plan professionnel, affectif et moral, il dégage des pistes de recherches et d’actions.
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