Dans un récit pétillant, un professeur qui est aussi psychanalyste questionne de l’intérieur, sans pour autant mélanger les deux fonctions, le désir de l’enseignant. Il donne à penser le véritable choc reçu par les jeunes enseignants entre leur idéal et le réel de leur métier.
En quoi au juste l’école est-elle une question psychologique ? Qu’en est-il du désir de savoir de l’élève ? Et de celui du professeur ? La lutte contre les inégalités, brandie comme une clé universelle, et la vogue stérile des neurosciences font oublier la question fondamentale : que veut un enseignant ?
Elle n’est jamais posée, tant la réponse semble évidente : informer des cerveaux tout neufs, émanciper de jeunes esprits. Si c’était aussi simple, on aurait moins de mal à déchiffrer la série des symptômes qui font désormais de la condition scolaire une condition subie, voire douloureuse.
L’auteur, professeur et psychanalyste, questionne de l’intérieur, sans pour autant mélanger ses deux fonctions, le désir de l’enseignant.
Pour cela, il réunit trois perspectives trop souvent séparées :
- une présentation accessible des principales notions analytiques utilisables en pédagogie comme le désir de savoir, l’idéal, la pulsion, le transfert… ;
- un récit historique des rapports entre psychanalyse et pédagogie depuis le temps pionnier de Freud (que cette question passionnait) jusqu’à nos jours en passant par Lacan ;
- un témoignage personnel sur le métier de l’enseignant au quotidien, sans lamentation, rationalisation ni accusation faciles.
Y a-t-il une place, à l’école, pour la division entre savoir et vérité ? Et pour un savoir qui s’invente ? Ces questions ouvrent sur une pédagogie plus sensible au sujet de l’inconscient.
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