L’auteure explore les potentiels du fonctionnement associatif. Le sens peut être cultivé par l’esprit critique, la prospective, la capacité à faire mouvement, l’action collective, soit une meilleure articulation entre le sens et les exigences de l’action.
La question du sens de l’action est souvent présentée comme une mise à l’épreuve dans les associations de solidarité. Pour nombre de salariés, bénévoles, administrateurs, le sens est une motivation essentielle, puis un facteur d’intense déception quand il n’est pas au rendez-vous. Les associations sont de fait bien souvent invitées à se recentrer sur leur fonction gestionnaire, au détriment de la référence aux valeurs et au projet collectif qui est pourtant leur essence. De telles logiques conduisent à l’installation d’une relation de service marchand avec les personnes accompagnées – devenues clients – qui laisse peu de place à la vie en commun. Elles fissurent les collectifs de travail en renvoyant chacun aux exigences d’un poste formellement défini, organisé et évaluable.
A l’opposé de ces tendances, des associations travaillent depuis longtemps sur le terrain à inventer d’autres dynamiques, où la référence au sens de l’action prend toute sa place.
En conjuguant des repères théoriques et des observations pratiques issues de son expérience, l’auteure explore les potentiels du fonctionnement associatif. Elle ouvre un espace pour la dimension politique-sociétale du projet des associations et pour l’élan collectif qui le fait vivre, dans une succession d’engrenages micro-méso-macro. En proposant de nombreux matériaux de réflexion, l’ouvrage est un véritable guide pour l’action à la fois stimulant et structurant.
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