Lire l'entretien avec Alain Eraly
L’institution de l’autorité fait aujourd’hui l’objet d’une remise en cause profonde. Au sein de la famille comme à l’école, dans la sphère du travail comme en politique, de Nuit debout aux Gilets jaunes, les signes de la crise se multiplient. Mais cette crise, qui est sans cesse évoquée tantôt pour s’en réjouir, tantôt pour la déplorer, d’où vient-elle au juste ? Et quelles sont ses répercussions ? Cet ouvrage en propose une interprétation générale.
Pour l’essentiel, la crise de l’autorité est une bonne nouvelle, son érosion engage toute notre modernité et rien ne saurait justifier de faire machine arrière. Il reste que ce déclin affecte en profondeur nos formes de vie et nos institutions. Partout, le besoin d’autorité se fait sentir, mais une autorité au service de la démocratie, du débat public, des droits et des devoirs, de la justice et l’équité, de la transmission des valeurs fondamentales, de la défense du commun contre l’emprise des intérêts privés, de l’adaptation des modes de vie à l’urgence écologique. Tout retour en arrière est proscrit : l’autorité est donc à réinventer.
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