L’approche psychomotrice garde une place centrale en cmpp/cmp, parce qu’elle opère à la fois ce petit pas de côté qui évite la confrontation directe à la vie psychique et permet, par le recours au corporel, la liaison avec le soma et par le soma. Individuel ou groupal, le travail en psychomotricité se déploie sur un éventail très large d’activités qui ont en commun de mettre en jeu le corps, en tant que réceptacle et miroir du psychisme, et en tant qu’agent de la relation à l’autre. La mise en corps est ludique pour être thérapeutique, en ce sens elle revient au plaisir de la pulsion dans un corps suffisamment unifié et maîtrisé, à l’abri d’une sensorialité mal intégrée.
Au fil du temps, depuis la création de cette discipline dans les années 1970, les pratiques, tant individuelles que groupales, se structurent et s’enrichissent, soit autour du « traitement » d’un symptôme prédominant, soit à partir d’une médiation.
Ce numéro est l’occasion d’une réflexion sur ces nouvelles approches, souvent très directement en lien avec les recommandations de bonnes pratiques de la has, sur les ouvertures ou les limites qu’elles imposent. On pourra ainsi présenter et développer l’intérêt des « groupes d’entraînement aux habiletés sociales », des groupes « tdah », de la médiation équestre, de l’expression corporelle, des approches groupales sensori-motrices, mais aussi des nouvelles perspectives dans l’autisme : thérapie d’échange et de développement (ted), ou approche pact (Pediatric Autism Communication Therapy)…
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