Denise BASS,
Marina STEPHANOFF
Mélodrame et mélo-dit de la séparation
De l'enfant objet des dysfonctionnements de sa famille à l'enfant objet des idéologies institutionnelles
Avec la participation de
Omar BELHASSAIN,
Alain BOUCHER,
Christian CHOMIENNE,
Laurent CHOUBRAC
Henri DE CAEVEL,
Jutta DE CHASSEY,
Pierre-Marie DELVAL,
Laurette DETRY,
Frédérique EUDIER,
Sylvie GARCIA-GUILLEM,
Daniel GORANS,
Dominique GUILHAUME,
Marlène IUCKSCH,
Danielle LEFEBVRE,
Bénédicte LEPETIT,
Alain LEROUX,
Serge LESOURD,
Vida MALEK-YONAN,
Patrick MARTIN,
Christian MESNIER,
Édouard MISSOLO,
Janine OXLEY,
Martine PATRON CHALUBERT,
Arlette PELLE,
Françoise PETITOT,
Annie PLANCHENAULT,
Jacques RIFFAULT,
Michelle ROUYER,
Christophe SEYS,
Éric SIGNARBIEUX,
Jean-Pierre WINTER,
Danièle ZACHARA
Voir plus [+]
Même quand elle est mise à mal et qu’elle dysfonctionne, la famille reste au cœur des dispositifs de protection, d’accueil et de soins. Même quand leurs compétences ont été remises en cause par un jugement civil ou pénal, les parents conservent l’essentiel des prérogatives afférentes à l’autorité parentale. Du droit des enfants aux droits sur les enfants, ne sommes-nous pas au cœur du paradoxe d’une société qui érige la protection de l’enfant en exigence absolue et qui ne peut supporter de priver les familles défaillantes de leurs enfants ?
Dans un tel contexte, comment les professionnels, investis de la charge de préconiser ou de décider de la séparation peuvent-ils la penser autrement que dans la culpabilité ou l’échec ?
La question de la séparation met en tension les logiques juridiques, administratives et financières, éducatives, thérapeutiques et d’accueil : comment trouver des modes de compréhension mutuelle ? La réflexion clinique entre ceux qui reçoivent l’enfant après séparation (services publics ou privés, familles d’accueil), ceux qui la préconisent (services sociaux, pédopsychiatres, médecins de PMI, responsables de service d’AEMO…) et les juges qui la décident, devrait faire évoluer les représentations des uns sur les autres, favoriser les échanges et permettre de comprendre les différences nécessaires de logiques selon les missions de l’institution et le degré de responsabilité que cela implique. Penser à plusieurs l’avant-placement, c’est certainement prendre des risques dans l’intérêt des enfants mais c’est aussi s’engager pour garantir que la séparation ne sera pas vaine.
Denise Bass, psychopédagogue, directrice du GRAPE.
Marina Stéphanoff est psychologue, formatrice au GRAPE.
Mise en vente le 06 septembre 2007
Dans la collection
Les recherches du grape