Il n'y a pas d'institution idéale. Très vite le désir de fonder devient totalitaire et veut préserver son objet. Alors se multiplient les procédures et les règles paralysent le pouvoir-faire. Pourtant, comme le dit Ginette Michaud dans sa préface, " ce qui compte, c'est l'acte d'instituer, le mouvement d'institutionnalisation, ce qui pousse, tire, organise les demandes, désire, impulse, à partir de l'institution existante. Ce qui est important, c'est ce qui dit, formule, énonce que, là où ça s'arrête, c'est la mort, c'est l'inertie institutionnelle qui souligne que là où la vie s'en est allée, il n'y a plus d'espoir ni de désir, que le projet s'est figé dans un pratico-inerte étouffant et démobilisateur ".
A travers différentes lectures de l'institution et de la loi qui fonde une éthique du travail social, l'auteur propose de restaurer un espace pour la créativité dans la mission des acteurs sociaux, dans le champ de la santé mentale mais aussi de l'éducation et de la formation. Pour cela, il offre au lecteur des repères intégrant une réflexion sur la morale, la loi, le désir, le secret, qui permettent de caractériser la structure régie par les lois sociales du côté de l'institué, et l'institution du côté du sujet et de son désir.
Ignacio Gárate-Martínez est docteur en sciences de l'éducation, membre d'Espace analytique, institution fondée par Maud Mannoni. Il exerce comme psychanalyste à Bordeaux depuis 1982, et s'intéresse depuis 1978 aux questions du travail social d'où il est issu. Il réalise également des supervisions de travailleurs sociaux et enseigne comme professeur associé à l'université Bordeaux I.
Préface de Ginette Michaud
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